L’association CENTRE BETANIA est malgache et représente l’association du quartier. Créée en 1995, elle fait part des besoins de la population et aide dans la réalisation des projets financés.
L’association CENTRE BETANIA gère donc l’Ecole et le Dispensaire. Au fil des ans, la structure s’est organisée et professionnalisée. Nous avons créé à ce jour plus de 60 emplois dans ce quartier. Chacun travaille dans son domaine à la bonne marche du centre.
C’est avec l’Association CENTRE BETANIA que nous avons une convention afin de garantir les ressources nécessaires au fonctionnement du Centre.
L’association LES ENFANTS D’ANKASINA association française caritative loi 1901, créée en décembre 1999, compte 350 membres. Elle assure aujourd’hui la charge d’une grande partie du fonctionnement du Centre.
L’association SOLIDARITE ANKASINA FRANCE qui a été créée par les Sœurs de la Providence pour pouvoir récolter des fonds uniquement destinés à Ankasina.
Situé dans une zone inondable du premier arrondissement d’Antanarivo, Ankasina est un quartier à vocation rurale, 80% de sa surface étant formée de rizières et de marécages. Il a été constitué suite aux grands assèchements effectués au milieu du XXème siècle.
La population s’élève à environ 12 000 habitants (l’estimation est très imprécise) avec une forte proportion de personnes au chômage et sans qualification. C’est une population très jeune, puisque 40 % de ses habitants ont moins de 15 ans. Le taux de natalité est très élevé et l’espérance de vie basse.
La majeure partie de cette population vit de travaux agricoles, en complément de travaux journaliers. En effet l’aggravation du problème de drainage et la réduction de la surface cultivable ont contraint les cultivateurs à cumuler leur principale fonction avec de petites activités (fabricants de briques, marchands de légumes, journaliers, artisans, éleveurs, etc.) faisant d’eux des semi-cultivateurs, voire des cultivateurs fictifs.
Les habitations se concentrent le long de la route qui sépare le quartier de la Cité 67 ha et les rizières. Les infrastructures publiques (bornes-fontaines, bassins-lavoirs, digues, passerelles, canaux d’irrigation, etc.) quand elles fonctionnent sont en nombre insuffisant pour satisfaire les besoins d’une population croulant sous les problèmes. Les entretiens et réparations sont inexistants.
Une enquête menée par l’AFVP (Association Française des Volontaires du Progrès) a permis de sérier les problèmes que rencontre la population du quartier, confrontée quotidiennement à la misère et l’insalubrité :
Malgré tous ces problèmes on peut noter une réelle intention d’agir de la population et les quelques associations existantes en place autour du Fokontany (mairie du quartier) se mobilisent autour de projets qui attirent la présence d’ONG et parfois d’autres organismes.
L’année scolaire est calée sur le calendrier français. Pendant les grandes vacances (juillet/août) le Centre reste ouvert et organise un Centre aéré. Ces activités sont prises en charge (en août) par des jeunes français qui viennent en Chantier Humanitaire d’été et par de jeunes malgaches issus des associations locales. Le contact avec les enfants est très positif et l’expérience est toujours un succès.
Depuis 2 ans c’est Mme Nathalie, notre coordinatrice malgache qui gère le centre, épaulée par Mme Yvonne notre comptable et Sœur Jacqueline avec Mme Clara pour la partie enseignement. Le service de suivi de scolarité qui s’occupe des parrainages est sous la responsabilité de Njato et Christiana.
Le Centre assure la scolarité des 695 enfants qu’elle reçoit chaque jour. Du préscolaire au CM2 les enfants sont pris en charge par 17 enseignants dans des salles de classe. Les cours sont dispensés en français et en malgache. Le Centre est reconnu officiellement depuis 2007 comme Ecole par l’Etat et les enfants passent leur diplôme (CEPE) ; ce qui permet à certains de pouvoir continuer leurs études dans le secondaire. Cette reconnaissance permet également de bénéficier de l’Etat des manuels scolaires gratuits.
Les programmes sont assez similaires aux anciens programmes français. Tous les cours sont copiés à la main et les élèves sont évalués régulièrement.
Il convient d’assurer un repas quotidien pour les 800 enfants du Centre. Ce repas est constitué essentiellement de riz (nourriture de base des Malgaches) et des compléments alimentaires pour l’apport en protéines et en légumes (viande, crevettes séchées, huile, etc…). La consommation de riz annuelle du Centre est de 17 tonnes environ. Le personnel alloué à cette tâche comprend 6 personnes (cuisine, plonge etc.).
A ce repas viennent s’ajouter 2 goûters quotidiens (gâteaux) le matin et le soir avant de quitter le Centre.
Depuis 2011 le Centre fournit des repas supplémentaires pour 100 enfants des rues qui reçoivent une alphabétisation.
L’explosion du prix du riz (70% d’augmentation en 3 ans) impacte de façon significative le budget du Centre. C’est la raison pour laquelle il a été décidé d’acheter des rizières afin de prendre en charge une partie de la consommation en autosuffisance. Actuellement 3 tonnes/an sont actuellement produites en autogestion. L’effort d’investissement dans l’acquisition de rizières devrait s’intensifier dans les années à venir. Cette politique permettrait de sécuriser la production alimentaire pour les enfants et de diminuer sensiblement le budget alloué à ce poste.
Le Centre dispose d’un dispensaire performant. Initialement prévu pour venir en aide aux enfants, ce dernier a pris une vocation sanitaire pour le quartier Ankasina tout entier. Les familles viennent consulter et se faire soigner quotidiennement.
Le dispensaire comprend aujourd’hui 7 personnes (2 médecins, 3 infirmières, 1 sage-femme et 1 personne à l’accueil). Ce poste est également très lourd dans la gestion du Centre et principalement pour la partie médicaments. L’Etat malgache aide mais très insuffisamment (fourniture des vaccins et prise en charge d’un médecin).
Une sage-femme s’occupe du suivi des maternités depuis 2006.La plupart des accouchements ont lieu la nuit, le Centre étant fermé les femmes se rendent donc à l’hôpital. Mais ayant bénéficié du suivi médical du dispensaire pendant leur grossesse elles n’ont pas de frais à payer hormis les frais de lit.
Une secrétaire gère l’accueil des patients et l’encaissement des consultations, car même minime une participation aux frais est obligatoire pour l’accès aux soins.
Le dispensaire est ouvert du lundi au vendredi de 8h à 16h, à tous les gens du quartier ce qui représente environ 400 consultations par mois. En fait ce sont essentiellement des femmes et des enfants qui consultent, très peu d’hommes poussent la porte du Centre. L’achat des médicaments nécessaires au fonctionnement du dispensaire s’élève à 800 euros par trimestre, le reste est apporté par les dons des gens de passage et des récoltes en France.
Tous les enfants du centre sont vaccinés et ont droit à une visite médicale par an, deux pour les enfants parrainés. Pour tous, l’accès aux soins est gratuit. Les principales maladies dont ils souffrent sont liées au manque d’hygiène qui provoque diarrhées, problèmes dermatologiques et infections respiratoires. On note comme chez les adultes de nombreux soucis dentaires car l’alimentation est carencée en vitamines.
Il faut savoir que l’âge moyen de la première grossesse à Ankasina est à 16 ans, d’où l’importance de mettre en place une régulation des naissances efficace. La contraception est disponible au dispensaire, elle permet de limiter le nombre d’enfants à 3 ou 4 par famille. Avant l’ouverture du centre on estimait le taux de mortalité du quartier à 415 bébés pour 10 000 naissances. Heureusement grâce à notre action il est en chute régulière depuis 5 ans.
Le dispensaire s’inscrit dans un projet global du gouvernement malgache visant à lutter contre la malnutrition. Ainsi 80 bébés du quartier sont encadrés par un programme alimentaire dès l’âge de 6 mois à 5ans. Ils sont allaités à la naissance par leur mère, si ce n’est pas possible le lait maternel est remplacé par du lait concentré car le lait maternisé est inabordable et difficile à trouver. Puis ils reçoivent régulièrement des compléments alimentaires sous forme d’une préparation de poudre de maïs, d’huile, de sucre et de vitamines.
à Madagascar on compte 1 médecin pour 15 000 habitants (contre 5 en France), ils exercent surtout en ville. Les chirurgiens sont formés en France mais les gens ont peu accès aux examens et aux opérations, c’est une médecine d’économie. Les principales maladies sont les conséquences de la pauvreté, il n’y a pas de paludisme dans la capitale mais il existe encore des cas de lèpre, de peste et de tuberculose dans le pays.
En marge du dispensaire, nous avons dû très rapidement mettre en place un service social. Il est aujourd’hui composé de deux assistantes sociales formées et compétentes.
Les enfants d’Ankasina – le dispensaire
Une assistante sociale a été recrutée pour gérer les familles des enfants parrainés. Pour les familles inscrites en aide sociale, elle se rend régulièrement à leur domicile.
Les assistantes sociales sont à l’écoute des habitants qui ont tous des besoins immenses.
Chaque demande est étudiée en commission et nous ne pouvons y répondre que dans 4% des cas. Faute de moyens suffisants pour ce budget, nous réservons l’aide aux cas d’urgence et vitaux.
Sœur Jacqueline a pour missions principales de gérer toutes les ressources disponibles ou potentielles du centre et de coordonner les actions en faveur de la communauté :
Elle assure par délégation du Conseil d’Administration la gestion des ressources humaines. Elle dirige une équipe multidisciplinaire constituée par quatre pôle d’actions qui sont l’éducation scolaire (école primaire), l’alimentation, le social et l’alphabétisation ;
Elle assure aussi la gestion des financements octroyés par les partenaires du Centre.
Elle représente le Centre vis-à-vis des instances extérieures et organise les activités du Centre, détermine les besoins et assure la communication vers l’extérieur.
Poste essentiel pour la bonne gestion du centre, M. Ndimby, le comptable, nous assure une traçabilité totale des fonds envoyés.
Tous les ans lors de notre séjour sur place, nous travaillons avec lui et le Comité d’Administration pour établir un budget prévisionnel que toute l’équipe met un point d’honneur à respecter.
Le lien entre les élèves, les parents et les parrains est assuré par l’équipe de suivi filleuls.
Ce service gère toutes les informations sur le parrainage au niveau du centre mais s’occupe aussi du suivi des élèves boursiers.
Il fait le lien avec l’équipe des Enfants d’Ankasina en cas de problème avec un enfant parrainé ou sa famille.
Ce service est composé de trois personnes, Christiana qui est en congés maternité actuellement, Voahary et Nisa. Sur la photo, vous avez dans l’ordre, Nisa, Voahary et Soeur Jacqueline
Les Sœurs sont présentes dans l’école. Elles sont 4 et occupent des fonctions de professeur, d’aide sociale ou la tenue du poste d’économe.
Elles servent les repas aux personnes en difficulté.
Elles s’occupent aussi de l’éducation religieuse.
Elles sont représentées par Sœur Jacqueline (à gauche de la photo)
Mme Clara est la responsable pédagogique et la responsable de l’école.
Elle soutient les autres professeurs et s’assure que les programmes d’enseignement sont conformes.
Elle organise les activités et sorties scolaire
L’équipe du centre Bétania